[Free!] [UA] [M] Ne vous fiez pas aux apparences ! [Terminé]

Rin avait fini sa nuit de travail aux alentours de cinq heures du matin. Il s'était directement rendu chez lui après s'être changé dans les vestiaires de la boîte, et s'était couché à peine rentré. Il ne se réveilla que vers deux heures et demi de l'après-midi, prenant tout son temps pour se lever. Il attrapa d'abord son téléphone et ouvrit le message qu'il avait reçu. Un grand sourire s'afficha sur son visage quand il s'aperçut qu'il venait de Makoto.

"Ça va et non, je n'ai pas encore avalé quoique ce soit, je viens seulement de me réveiller. Eh oui, encore plus tard que toi ! "

Le pompier eut le temps de finir de manger, de faire la vaisselle, de prendre sa douche et de passer un peu de temps devant son ordinateur avant d'avoir enfin une réponse de Rin. Le brun ne pouvait pas le nier, il avait guetté la réponse un peu trop souvent. Il se sentit même soulagé en ayant enfin un retour. Mais que lui arrivait-il ?

"C'est vrai qu'il est tard ! Tu veux passer à la maison manger un bout ? Je peux te préparer un petit truc, ou même un gros repas si tu préfères. enfin tant tu fais ce que tu veux bien sûr."

Makoto se sentait légèrement ridicule à insister mais il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter.

Rin se jeta sur son téléphone lorsqu'il l'entendit vibrer. Il répondit au pompier qu'il arriverait sous peu, juste le temps de prendre une douche et de faire le trajet. Le jeune homme se lava le plus rapidement possible et sortit plusieurs vêtements de sa penderie, les jetant en vrac sur son lit. Il fallait qu'il se mette en valeur sans en faire trop. Il opta pour un jean tout simple et un de ses fameux débardeurs échancrés qui lui allait si bien. Il enfila la première paire de chaussures qu'il trouva, mis son téléphone dans sa poche et se mit en route.

La vie faisait bien les choses parfois, vu que Makoto n'habitait qu'à 10-15 minutes à pieds de chez Rin. Il sonna à l'interphone et attendit que le pompier lui ouvre avant de monter les escaliers jusqu'à l'appartement de ce dernier. Il toqua et afficha son plus beau sourire lorsque la porte s'ouvrit.

-Salut~

Une fois sûr que le jeune homme allait venir chez lui, il se mit au fourneau. Il devait commencer maintenant pour finir assez vite et espérer ne pas faire attendre trop longtemps RIn. Il se doutait que ce dernier ne lui en voudrait pas, mais il serait terriblement gêné si son plat n'était pas prêt rapidement. Il avait donc choisi quelque chose de simple.

En entendant la sonnette retentir, il s'éclipsa de la cuisine, toujours en tablier, pour aller ouvrir. Il fut étrangement très content de voir le jeune homme et ne put s'empêcher de sourire à son tour.

- Salut. Entre, je vais devoir te faire patienter un peu, je n'ai pas fini de cuisiner.

Rin suivit Makoto à l'intérieur de l'appartement. Il se dit qu'il aurait pu se contenter de faire de Makoto son déjeuner, mais se retint de partager ses pensées avec l'intéressé. Il n'avait pas encore réussi à faire chavirer le coeur du pompier, et vu le caractère de jeune vierge effarouché du châtain, il valait mieux éviter. Les autres fois, Rin avait pu mettre ça sur le dos de la boisson, mais là il était parfaitement sobre, alors peut-être que ce genre de remarques ne passerait pas.

- Qu'est-ce que tu nous prépares de bon ?

Le strip-teaser zieuta ce qui se trouvait sur le feu tandis que son estomac en profita pour manifester sa faim.

- Tu n'as rien entendu, dit-il gêné. Je peux t'aider à faire quelque chose ?

Makoto accompagna son invité vers le salon - cuisine, le laissant faire comme chez lui, tandis qu'il retournait surveiller ce qu'il préparait. Il se sentit légèrement gêné lorsque son invité lui demanda ce qu'il avait préparé de bon.

- Juste un curry, Avoua-t-il, un peu embêté de ne pas avoir trouvé mieux à faire.

Cependant sa gêne se dissipa en entendant les gargouillements du ventre de Rin. Il ne put s'empêcher de rire légèrement.

- Non, je me débrouille, ne t'en fais pas. Tu peux regarder la télé ou te prendre à boire dans le frigo, si tu veux, en attendant.

Rin se servit dans le frigo. Il en sortit deux canettes de soda et s'installa sur une chaise. Il essayait de ne pas trop fixer Makoto mais ses yeux finissaient toujours par lui désobéir. Il fut bien content de pouvoir se concentrer sur son assiette quand le pompier le servit.

- Bon appétit !

Rin attrapa ses baguettes et prit une première bouchée du curry. Il en aurait presque pleuré tellement c'était bon. Il ne cuisinait pas bien du tout donc il avait l'habitude d'acheter des plats tout prêts au konbini en bas de chez lui presque tous les jours.

- C'est délicieux ! Faut que tu m'apprennes à faire ça, lui dit-il.

Makoto était ravi, son plat plaisait à son invité. C'était tout ce qu'il demandait. Il s'était installé en face, sirotant tranquillement son soda, un sourire sur les lèvres.

- Je veux bien t'apprendre quelques trucs, mais je ne suis pas non plus si bon que ça.

Il cuisinait depuis un moment, vivant seul, et surtout, ayant un meilleur ami qui ne cuisinait que du poisson. Ce n'était pas très nourrissant et il devait souvent faire attention à ce qu'il se nourrisse correctement. Alors cela ne le gênait pas de faire pareil avec Rin, surtout qu'il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter en imaginant ce que le jeune homme devait manger tous les jours.

- En tout cas, si tu en veux encore, y en a plein. Tu pourras même en emporter avec toi.

Rin appréciait chaque bouchée du plat que lui avait préparé Makoto. C'était pas tous les jours qu'il mangeait aussi bien, il voulait en savourer le maximum ! Lorsqu'il entendit le jeune homme lui proposer d'en ramener chez lui, Rin se dit que ce pompier était décidément l'homme idéal.

- Ou sinon, je peux rester vivre avec toi éternellement et être nourri comme un roi !, dit-il en riant.

Makoto fut légèrement surpris par les paroles de son invité, mais il prit rapidement ça pour une plaisanterie. Ce n'était pas possible qu'il pense ça sérieusement.

- Tu te lasserais probablement assez vite, Dit-il en se servant un verre d'eau, un sourire sur les lèvres.

Un peu énervé que Makoto le prenne toujours à la rigolade, Rin lui fila un léger coup de pied sous la table tout en terminant son repas, l'air de rien.

- J'aime pas qu'on décide à ma place.

Makoto dut admettre qu'il ne s'attendait pas à une telle réaction. Qu'avait-il dit de mal ? Il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus.

- Hein ? Mais ... Je ne décide pas pour toi ..., Dit-il un peu perdu.

Rin soupira. Il sentait qu'il allait encore s'emporter pour rien. Il inspira un grand coup pour se calmer puis se leva, les poings fermés sur la table. Il essayait de mettre de l'ordre dans sa tête et plongea ses yeux dans ceux de son homologue.

- T'en sais rien de si je me lasserais de toi ou pas. Ce que je sais, en revanche, c'est que tu me plais !

Le jeune homme se rendit compte de ce qu'il venait de dire et sentit le rouge lui monter aux joues. Est-ce qu'un jour il apprendrait à se maîtriser, bordel ?!

Makoto fit une sorte de blackout complet, oubliant le sujet de conversation pour rester, pendant de longues secondes, coincé sur le "Tu me plais" que venait de sortir Rin. Rêvait-il ? Ou était la réalité ?

- Je ... Hm....

Que devait-il répondre ? Il n'était même pas sûr de ce qu'il ressentait lui-même. Il ne pouvait pas nier qu'il s'était attaché à son vis-à-vis et que sa présence à ses côtés lui plaisait bien, mais était-ce de l'amour qui commençait à naître doucement en lui ? Ou simplement de l'amitié ?

- Tu as raison ... Mais ce n'était en aucun cas mon intention... Et ...

Makoto était enfin revenu sur le sujet de départ, esquivant légèrement le sujet actuel. Mais il ne pouvait pas non plus faire comme si de rien n'était.

- Je crois bien que je me suis attaché à toi d'une certaine façon. L'appartement me semble tellement vide que je ... Enfin, c'est plus à toi que je pense quand je voudrais que quelqu'un soit là.

Il partait dans de drôles d'explications. Il espérait que Rin n'allait pas mal le prendre ou le fuir. Il était juste perdu et n'arrivait pas à faire le point sur ses sentiments.

Rin soupira de soulagement et se calma. Il ne s'était pas fait froidement rejeté, c'était déjà ça.

- T'as mon numéro, si tu te sens seul, tu m'appelles et je viens. Et je te demande pas une réponse tout de suite, mais prend le temps d'y réfléchir. Par contre, ne me laisse pas poireauter pendant des années et ne me donne pas de faux espoirs. Un "non" ne nous empêchera pas de rester potes. J'espère.

Le jeune homme fuyait malgré tout le regard du pompier et prit le temps de se faire un doggybag avec les restes de ce que Makoto lui avait préparé. Il n'allait certainement pas oublié de ramener ça chez lui !

- Ne t'en fais pas, ce n'est pas mon genre de faire ça. Ou alors je l'ai fait sans m'en rendre compte et je suis vraiment désolé.

Makoto se sentait stupide. Il ne savait plus trop quoi dire ou faire. Il avait besoin du'n moment seul pour réfléchir et se décider. Il voulait presque demander à Rin de rester mais s'il ne le laissait pas partir, il resterait perdu et indécis. Ce n'était pas bon, ni pour son ami, ni pour lui.

- Et tu sais, si tu ne te sens pas de faire à manger, dis-le moi, je te préparerai des trucs si je ne travaille pas.

Ça faisait maintenant une semaine que Rin n'avait pas repris contact avec Makoto. Il lui laissait du temps comme le pompier le lui avait demandé. Entre temps, il avait été très occupé par son job, il était un peu une des stars de l'établissement et son boss lui demandait de faire de plus en plus d'heures. C'était un moyen de gagner facilement de l'argent et il était plutôt bon à ça, mais le jeune homme commençait à en avoir marre. Il aurait aimé faire quelque chose qui le passionne ou qui serve à quelque chose. Makoto sauvait des vies, lui. Et il s'était vite rendu compte que son travail mettait un frein à ses relations. Peut-être que ça dérangeait Makoto ?